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| Depuis vingt-cinq
ans, les figurines Playmobil font la joie des enfants et le bonheur des
parents soucieux de parfaire l'éducation de leur descendance. Mais
Playmobil France semble éprouver quelque difficulté à
prendre en compte la diversité des humains. Les premiers Noirs sont
certes apparus au début des années 1980, alors que Benetton
commençait à communiquer sur les "couleurs unies", mais bon,
c'étaient des pirates… Aujourd'hui, la situation a un peu évolué.
Dans les coffrets présents au catalogue 1999, sur un total de 537
figurines, on dénombre 28 Indiens, 11 Noirs et 4 fillettes métisses.
Soit 92 % de personnages au teint rose et frais. Sans doute pour éviter
les foudres des antiracistes, Playmobil France essaie de se rattraper dans
son catalogue « Articles complémentaires, accessoires et
pièces détachées ». Effectivement, on y
trouve à présent 80 % de Blancs (ils étaient cependant
66 % en 1998). Mais tout autant que les chiffres, ce sont les dénominations
des coffrets qui sont surprenantes. Ainsi, 9 personnages blancs étaient
vendus comme « Spectateurs » (ref. 7128, 83 F) en 1998,
alors qu'un lot de 12 figurines noires était désigné
comme « Famille ethnique » (ref. 3059, 122 F). Autre
chose : une « Troupe de Tziganes » en costume folklorique avec
un ours en prime (ref. 3 C32), dont la seule différence avec les
« Jongleurs cosaques » (ref. 3810) réside dans la blondeur
de ses personnages…
Heureusement, conscient du risque de voir son cadeau offert pour toute commande entre 201 F et 300 F qualifié de sexiste (un « porte-clés "Fillette" » ou un « porte-clés "Sportif" »), Playmobil France a pris des mesures drastiques pour l'édition 1999. Les cadeaux sont dorénavant un homme policier pour les "Garçons" et une femme policière pour les "Filles". l'idéologie sécuritaire, comme la prééminence des Blancs, ça s'apprend très tôt. Dr.
No
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